Démon à la crème (Fauche-moi si tu peux t.2) (French Edition) by Izzi Lennox

Démon à la crème (Fauche-moi si tu peux t.2) (French Edition) by Izzi Lennox

Auteur:Izzi Lennox [Lennox, Izzi]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2024-01-17T23:00:00+00:00


Jeanne rouvrit les yeux lorsque l’étrange ballotement qu’elle ressentait chaque fois qu’elle revenait chez elle la saisit. Elle se trouvait dans le couloir de son étage, juste en face de sa porte d’entrée. Une pointe de fierté la chatouilla. Peut-être qu’elle commençait à maîtriser son pouvoir après tout.

Soulagée de ne pas devoir subir un énième moment gênant, elle entra dans son appartement où elle fut accueillie par sa mère. Christine, cuillère en bois à moitié suspendue en l’air entre une casserole fumante et sa bouche, dévisageait sa fille d’un air interloqué.

— Mais où étais-tu passée ? demanda-t-elle. Et…

Ses yeux glissèrent lentement le long du corps de Jeanne.

— Qu’est-ce que tu portes ?

Jeanne baissa les yeux à son tour pour réaliser qu’elle était encore emmitouflée dans le peignoir noir de Zachary. Elle avait également le dossier qu’il lui avait remis dans la main gauche.

Elle essaya de trouver une excuse un tantinet crédible lorsque sa mère la devança.

— Tu… tu étais avec un homme ? s’écria-t-elle, les yeux ronds. Et il t’a renvoyée chez toi dans cet état ?

— Maman ! s’écria Jeanne en levant les yeux au ciel.

Christine posa la cuillère en bois et avança vers sa fille, les poings sur les hanches.

— Ma fille, même si je suis ravie de te voir te mettre enfin en selle, tu ne sais pas les choisir. Tu ne peux pas laisser un homme te traiter de la sorte ! Il t’a payé le taxi au moins ?

Jeanne se frappa le front avant de tourner les talons pour aller se réfugier dans sa chambre. Encore un peu et sa mère se mettait à lui prodiguer des conseils amoureux. Plutôt mourir ! Et même ça, elle n’y parviendrait pas.

Après s’être changée à la hâte, elle quitta son appartement, sous le regard hébété de Christine qui lui demanda si elle ne restait pas dîner. Jeanne lui répondit qu’elle avait des choses à faire et qu’elle n’avait qu’à lui laisser une assiette dans le micro-ondes.

Lorsque le taxi qu’elle avait commandé la déposa Rue de la Constitution, Jeanne examina les immeubles aux alentours pendant un long moment. De quel immeuble exactement s’était jetée la jeune femme que madame Bovany avait fauchée ? Elle avait du mal à s’en souvenir. Il fallait avouer que le suicide et la possession qui avait suivi l’avaient légèrement désorientée.

— Caro !

Jeanne tourna la tête vers la voix suppliante appartenant à un homme en bas de l’immeuble de l’autre côté de la route.

— Mais enfin, Caro ! Qu’est-ce que tu fais ?

Jeanne se sentit soudain mal à l’aise en comprenant qu’elle devait assister à ce qui semblait être une scène de ménage. Des vêtements s’étaient mis à pleuvoir, tombant doucement aux pieds de l’homme.

— Tu dégages ! Je veux plus te voir chez moi !

— Mais enfin, on vit ensemble ! protesta l’homme en évitant de justesse la ceinture qui faillit lui atterrir sur la tête.

Jeanne leva les yeux vers le sixième étage où deux mains secouaient fiévreusement un panier de linge.

— Caro, arrête !

Lorsque le panier fut totalement vidé, la femme en question se pencha par-dessus la rambarde.



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